Hubert Reeves, né le 13 juillet 1932 à Montréal et mort le 13 octobre 2023 à Paris, est un astrophysicien, vulgarisateur scientifique et écologiste canadien naturalisé français. Ayant commencé sa carrière en tant que chercheur en astrophysique, il pratique aussi la vulgarisation scientifique depuis les années 1970 et s'avère aussi un militant écologiste depuis les années 2000. Hubert Reeves est le petit-fils de l'architecte Charles-Aimé Reeves. Alors qu'il est enfant à Léry, une petite ville au bord du lac Saint-Louis au Québec, son père apporte à la maison l'Encyclopédie de la jeunesse. Cette lecture ouvre en lui le désir d'explorer le monde et le cosmos. Inscrit à la Faculté des sciences de l'Université de Montréal, il obtient une licence de physique (1953), puis présente, à l'Université McGill, un mémoire de maîtrise intitulé Formation of Positronium in Hydrogen and Helium (1955). Il poursuit ses études en astrophysique nucléaire à Cornell (Ithaca, N.Y.), où il côtoie plusieurs physiciens contemporains tels George Gamow, Richard Feynman, Fred Hoyle, Philip Morrison et Ed Salpeter, son directeur de thèse. En 1960, il soutient sa thèse de doctorat, intitulée Thermonuclear Reaction Involving Medium Light Nuclei. De 1960 à 1964, il enseigne la physique à l'Université de Montréal, tout en étant conseiller scientifique à la NASA, à New York. Cette période coïncide avec la Révolution tranquille québécoise qui entraîne, entre autres, un certain mouvement francophile chez plusieurs professeurs de l'Université de Montréal. Reeves, qui refuse de n'utiliser que des manuels scolaires francophones, perçoit une dégradation du climat de travail lorsque certains de ses collègues professeurs lui font des remarques aigres, ce qui lui donne envie d'«aller voir ailleurs». Le refus de collaboration entre des professeurs de l'Université de Montréal francophone et l'Université McGill anglophone sur un projet d'accélérateur de particules a été, selon Reeves, déterminant quant à son choix de quitter le Québec. Durant un stage d'été au Centre nucléaire de Chalk River, en Ontario, il lui est proposé de donner une série de cours à des chercheurs belges de physique nucléaire. Quelques mois plus tard, Caltech lui offre un poste au sein du laboratoire de William Fowler. Hubert Reeves, voulant réaliser un vieux rêve de s'établir en Europe et s'étant déjà engagé envers les Belges, demande à Caltech de reporter son offre d'un an, ce qui lui est refusé. Selon Reeves, cet événement a refroidi ses relations avec cette université jusqu'à la fin des années 1960. L'Université de Montréal accorde à Hubert Reeves une année sabbatique et ce dernier déménage, en 1964, à Bruxelles. Il commence à enseigner à l'Université libre où il constate, entre autres, une forte différence entre l'Amérique du Nord et l'Europe dans les relations professeur-étudiants. La même année, recevant une invitation de l'Académie des sciences soviétique, il fait un séjour en URSS où il rencontre, notamment, Iakov Zeldovitch. Reeves est profondément marqué par la culture communiste instaurée dans ce pays. ... Source: Article "Hubert Reeves" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.