Roger Grenier, né le 19 septembre 1919 à Caen dans le Calvados et mort le 8 novembre 2017 à Paris, est un écrivain, directeur littéraire, journaliste et homme de radio français. Il a été régent du Collège de ’Pataphysique. Roger Grenier passe son enfance à Pau, où ses parents tiennent un magasin de lunettes, rue du Maréchal-Joffre. Il y fait des études de lettres, dont il est licencié. Pendant la guerre, Roger Grenier suit les cours de Gaston Bachelard à la Sorbonne avant de participer en 1944 à la Libération de Paris. Il est ensuite engagé par Albert Camus dans l'équipe de Combat, puis à France-Soir. Journaliste, il suivra de près les procès de la Libération auxquels il consacre son premier essai en 1949 sous le titre Le Rôle d'accusé. Scénariste pour la télévision et le cinéma, membre du comité de lecture des éditions Gallimard (conseiller puis directeur littéraire) à partir de novembre 1963, il reçoit le prix de la Société des gens de lettres (SGDL) en 1961, puis le Grand prix de littérature de l'Académie française en 1985, à chaque fois pour l'ensemble de son œuvre. Celle-ci est composée de plus d'une trentaine d'ouvrages, romans — dont deux best-sellers Le Palais d'hiver en 1965 et Ciné-roman, prix Femina en 1972 —, essais et nouvelles. Publié internationalement (The Difficulty of Being a Dog…), il est également conférencier, parlant de littérature, de l'histoire des éditions Gallimard ou de ses amis (Albert Camus, Brassaï…). En 1971, il rédige la préface à L'Île de Sakhaline d'Anton Tchekhov pour la collection Folio. De 2007 à 2015, il publie ses souvenirs. Marié, il a eu a deux enfants. À l'été 1939, Roger Grenier, âgé de dix-neuf ans, réside chez sa mère à Tarbes. La mobilisation générale est freinée par le manque d'équipement et il patiente en raison de son jeune âge. Il postule finalement à Pau où on lui propose d'être répétiteur. Il le devient au lycée Montaigne de Bordeaux où il est nommé pour la rentrée 1939-1940, lycée qu'il décrit comme «plus grand lycée de France à ce moment-là», ayant accueilli de nombreux élèves de Paris et du nord de la France. En avril 1940 il est finalement mobilisé, et déplacé vers Marseille, puis l'Algérie pour un an. Durant cette année, Roger Grenier participe notamment à des manœuvres de marche forcée dans le désert algérien. Enfin démobilisé en novembre 1942, il reprend ses études de lettres en Zone libre. Une mathématicienne l’introduit notamment à Laurent Schwartz lié à Ceux de la Résistance (CDLR), un petit réseau de résistants qui se définit comme «strictement apolitique». À Paris, en zone occupée, il travaille pour un office statistique de l'État français. N'étant pas mathématicien de formation, il s'agit surtout d'une couverture pour aider la résistance intérieure française militaire. Parallèlement, comme les jeunes de son âge, il constate que de nombreux civils ont été raflés, ou du moins ont quitté précipitamment leurs appartements parisiens, abandonnant sur place leurs animaux de compagnie, ne donnant aucune adresse de suivi du courrier. À 24 ans, il assiste à la Libération de Paris, rédigeant des communications et prenant des photos avec son appareil reflex. Chaque jour il travaille dans divers lieux de commandement insurrectionnel, dont l'Hôtel de ville. ... Source: Article "Roger Grenier" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.